Réussir sa création d’entreprise dans les services : Mes 3 conseils !

Cet article s’adresse à ceux qui veulent s’installer en tant que créateur ou repreneur.

Il faut savoir qu’à partir d’aujourd’hui vos décisions vont influencer l’avenir de votre petite entreprise. Il vous faut donc limiter au maximum les erreurs qui risquent d’être défaillantes.

Alors suivez bien ce que je vais vous dire. Je vais vous donner quelques conseils en tant qu’expert- comptable installé depuis une trentaine d’années. Notez que mes clients ont tous une petite entreprise telle que la vôtre.

Conseil N°1 – Attention au capital social

capital entreprise

 

Tenez, j’ai à l’esprit le cas d’un client qui est venu me voir une petite année après son installation. Il a créé sa société en prenant des statuts type sur internet. Ce qui est une première erreur.Mais surtout il a démarré avec un capital de 100 euros. En un mot il a mis sur la table 100 euros pour payer les différentes charges des premiers mois d’installation. Pourquoi une si petite somme ? Parce qu’il pensait générer du chiffre d’affaires et surtout se faire payer rapidement de façon à pouvoir régler ses dettes. Pourtant on lui avait promis !

Les commandes ont eu du mal à arriver. D’un autre côté il avait différents frais de fonctionnement à avancer et quelques achats pour constituer ce que l’on appelle le stock outil (c’est-à-dire un stock composé de pièces de base). J’oubliais il est plombier. Pour le moment, heureusement il n’a pas de salarié.Il s’est donc retrouvé rapidement en grandes difficultés.

Il a dû emprunter d’urgence auprès de sa famille environ 4000 euros.  Ce manque de prévision a un peu hypothéqué sa première année d’installation car il a commencé son activité avec une dette même si le créancier est « compréhensif ».

Alors le conseil que je vous donne

N’écoutez pas ceux qui vous disent que vous pouvez vous installer avec un euro.

Croyez-moi, il vous faut mettre un minimum d’économies de côté. Le premier client tardera peut- être à arriver ou la facturation que vous ferez avec lui ne sera peut- être pas élevée.En face de vous, vous aurez des banquiers et des fournisseurs qui ne vous connaissent pas et qui ne vous ferons pas de cadeau.

 

Conseil N°2 – Choisissez le bon statut

Un autre exemple que je veux vous donner :

Attention au choix du statut social et fiscal que vous allez adopter !

Je pense au statut de Micro entrepreneur (avant on parlait d’auto entrepreneur).Nombreux sont les petits entrepreneurs (ils sont près de 250 000 par an) à s’installer ainsi.Le client qui est venu me voir avait entendu dire que ce régime était simple et qu’il n’y avait quasiment pas de gestion comptable à faire. Ce qui est vrai.Il a donc décidé d’opter pour ce régime.

Et puis comme il avait des relations qui le faisaient travailler régulièrement, il s’est vite retrouvé avec un chiffre d’affaires qui dépassait les limites de la micro entreprise pour un prestataire.De plus il ne savait pas si son activité était rentable ou pas car il se contentait de déclarer, comme les textes le prévoient,  son chiffre d’affaires au fur et à mesure des besoins sociaux ou fiscaux.

Que faire alors ?

Ne partez pas à l’aventure en choisissant toujours la facilité. La micro-entreprise présente des avantages pour un certain type de population et pour certaines activités. Même si on parle actuellement de doubler les seuils à ne pas dépasser.

 

  Tenez encore un cas vécu :

Dans beaucoup de métiers qui relèvent de l’artisanat, vous devez facturer le temps qui est nécessaire pour effectuer un chantier, une affaire, un contrat, une étude qu’on vous a confié.

J’ai le cas d’un de mes clients qui me dit ne pas trop aimer les papiers.Il part du principe que du moment qu’il fait un bénéfice sur un chantier cela lui suffit même s’il met un peu plus de temps.En effet, en fin d’année il dégage un résultat qui lui permet de vivre correctement.

Mais quelle vie il a. il travaille au moins 12 heures par jour et sur 6 jours par semaine. (le septième lui sert en partie à faire ses devis). Je lui ai demandé quel temps il avait passé pour faire le chantier du client (Y). il m’a dit 15 jours. Je lui ai demandé la facture qu’il a délivré au client. Il me l’a remise.Un rapide calcul a montré qu’il avait passé trois bons jours supplémentaires sur ce chantier (avec l’aide d’un ouvrier).

Là, je ne pouvais plus me retenir.Il fallait que je passe le message.Il fallait qu’il change sa politique de travail.

J’ai essayé de le prendre par les sentiments en lui disant que le temps supplémentaire qu’il passait sur les chantiers générait une perte à terminaison mais surtout que c’était du temps qu’il ne passait pas avec sa famille. J’ai senti que ce deuxième argument le touchait. Je lui ai proposé de mettre en place un système de gestion de temps. Il a finalement accepté.

Alors le conseil que je vous donne :

Sans tomber dans l’excès inverse (j’ai connu des prestataires qui facturaient après avoir lu mon article à la minute prés !), il faut bien entendu laisser « une marge psychologique » afin de garder le client. Mais si l’écart entre le temps prévu et le temps réel est trop important, alors il faut vous poser des questions sur l’organisation de votre petite entreprise.

 

Conseil N°3 : Soyez conscient du prix d’un impayé !

 

Enfin je vais terminer par un dernier exemple qui va vous montrer à quoi peut conduire une méconnaissance de certains fondamentaux de la gestion du quotidien d’une entreprise.

Je vais vous parler de l’impayé partiel ou total d’une facture. Ce que je vais vous raconter est arrivé à de mes clients (P) que je ne vois qu’en fin d’année pour monter son bilan et lui donner les quelques conseils d’usage. C’est son souhait de fonctionner ainsi.(P) fait donc un travail pour un de ses clients (AB) . Il facture pour cette prestation 5600 euros. Il avait reçu un acompte à la commande de 2000 euros.

Un mois et demie après la fin du chantier, il décide timidement d’aller réclamer son dû.Le client, de bonne foi lui dit qu’il traverse une passe difficile et qu’il ne pourra pas lui payer les 3600 euros constituant le solde.Et puis il lui avoue qu’il ne peut même pas à se payer.

Arrive le moment de l’analyse et de la clôture des comptes annuels. Le compte client AB n’était pas soldé.Je questionne P.Il m’explique et termine par « je me rattraperai sur la prochaine affaire »

Je lui dis qu’il faut qu’il tire une leçon de cet échec.Je lui pose la question :« Savez-vous de combien sera le rattrapage de chiffre d’affaires que vous devrez effectuer  »? Donnez un chiffre ? Il me dit 3600 euros. Et bien c’est faux.

Faisons le calcul ensemble.

Prenez une feuille de papier et suivez ce que je vais vous dire. Vous êtes prêt !! bon. Les données du problème :

L’impayé est de :  5600 – 2000 = 3600 euros ttc. Nous enlevons la tva ce qui donne : 3000 euros ht.Vous avez fait une fiche de rentabilité (je l’espère) avant de faire signer le devis .Supposons que vous soyez plombier ou menuisier….

Vous allez acheter la marchandise pour effectuer votre prestation.Supposons que la marchandise et la matière première représentent 30% du chiffre d’affaires facturé ht.Nous partons du principe que c’est vous qui avez fait le travail (vous n’avez pas de salarié).il faut bien que vous puissiez vous payer : supposons que votre rémunération représente 10% du chiffre d’affaires facturé ht.

Vous devez raisonner en marge nette :C’est-à-dire :Le pourcentage d’achats perdus + la charge supplémentaire pour vous rémunérer représentent : 40%.On laisse de côté la notion de frais généraux. On part du principe qu’ils seront absorbés par les autres chantiers (dans le cas bien entendu d’un petit impayé).

La marge nette est donc de : 100- 40 = 60%.Les 3000 euros qui ne vous ont pas été payés représentent donc 60% du chiffre d’affaires à rattraper.Il vous faudra donc faire :

3000 divisés par 60% = 5000 euros ht pour résorber le trou.

Prenez un autre exemple avec une facture déjà payée et faites comme si le client ne vous l’avait pas payée. Vous allez être surpris.

 

La conclusion

 

Ce que je veux vous montrer :

De toute façon, le montant à rattraper sera toujours supérieur à « l’ardoise que vous a laissé le client ».L’impayé est une cause de défaillance de l’entreprise. Il faut savoir le prévenir et surtout en mesurer l’ampleur.

Alors vous voyez :

Je vous propose un Guide : Ma petite entreprise réussit.

qui est rempli d’expériences telles que celles-ci et qui vous donne les statistiques de défaillances de petites entreprises qui sont tombées à cause d’erreurs de gestion que je cite. Bien entendu, j’accompagne tous ces chiffres de solutions préventives à mettre en place.

Si vous voulez en savoir plus, rendez -vous sur mon site : mper.fr C’est un club pour les petits entrepreneurs. Vous y verrez les questions que se posent les autres membres. Et si vous vous interrogez, n’hésitez pas. posez vos questions, Vous aurez de toute façon une réponse ou une orientation. Vous pourrez aussi télécharger des fiches pratiques gratuites, enfin pour vous perfectionner, j’ai créé un chemin de formation sous forme de questions. A chaque question sa réponse et vous serez noté. Tout un choix vous est proposé.

Alors, je vous dis à bientôt sur : mper.fr

 

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